Tempêtes en Bretagne : histoire, lieux, images et prévention

Tempêtes en Bretagne : histoire, lieux, images et prévention

Certaines des photographies présentes dans cet article sont disponibles à la vente en tirages limités , et ont été réalisées par Loïc Delplanque, photographe professionnel dans le Morbihan.

Introduction

Photographie d’une vague submergeant la digue du Conquet pendant la tempête Justine, prise par Loïc Delplanque

Photographie réalisée par Loïc Delplanque, le 30 janvier 2021, lors de la tempête Justine au Conquet. Une vague colossale s’écrase sur la digue.

Photos de tempêtes en Bretagne (édition limitée)

Ces phénomènes font partie du quotidien en Bretagne. Elles fascinent, inquiètent, sidèrent… Et alors qu’on finit parfois par ne plus y prêter attention, elles nous rappellent notre fragilité et interrogent notre lien à la nature.

Cet article revient sur la formation des tempêtes et celles qui ont marqué la Bretagne au fil des années.
Il aborde leurs conséquences sur le littoral, les risques accrus liés au climat, et la façon dont la région s’adapte face à l’érosion.

C’est un phénomène récurrent ici. La Bretagne est l’une des régions de France les plus exposées.

Située à la jonction de la Manche et de l’Atlantique, elle subit régulièrement les effets de dépressions très actives venues de l’Atlantique Nord. Vents violents, houle impressionnante, inondations ou coupures de courant : chaque hiver apporte son lot d’intempéries.

Ciaran, Lothar et d’autres événements marquants ont laissé des traces visibles sur le littoral, mais aussi dans la mémoire collective.

Outils Météo Tempêtes Bretagne : Suivi en Temps Réel

Smartphone affichant une alerte météo “Rainy Day” devant une fenêtre couverte de gouttes de pluie

Météo Bretagne

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Indiquez simplement la vitesse du vent : le calculateur affiche directement sa force sur l’échelle de Beaufort. Pratique pour mieux visualiser ce que signifie vraiment un vent à 70 km/h.

Les grandes tempêtes bretonnes

Les tempêtes bretonnes naissent en Atlantique Nord, générées par des dépressions issues des écarts thermiques entre pôles et tropiques. Le courant-jet les dirige vers l’Europe, avec vents violents. La Bretagne, pointe occidentale de France, se trouve en première ligne face à ces phénomènes.

Depuis 1980, 182 tempêtes ont frappé la Bretagne, selon Météo-France. D’après Météo Bretagne, la moyenne est de trois par an. L’ouragan de 1987, avec ses vents à 216 km/h, reste gravée dans les mémoires. Des archives évoquent déjà un épisode majeur dès 1287.

7 tempêtes mémorables en Bretagne

Photo d’un ouragan vue de l’espace, illustration symbolique de l’ouragan de 1984
Photo satellite d’un ouragan, utilisée à titre symbolique pour illustrer l’ouragan de 1984.

novembre 1984

Les 22 et 23 novembre 1984, deux tempêtes ont frappé la moitié nord de la France et particulièrement la Bretagne. À cette époque, leur donner un nom ne se faisait pas encore en France ou en Europe.

La nuit du 23 au 24 novembre 1984 restera gravée dans les annales météorologiques bretonnes. Un épisode d’une rare intensité s’est abattu sur la région, provoquant d’importants dégâts et des inondations le long des côtes.

Les rafales ont dépassé les 150 km/h sur le littoral breton, avec des pointes allant jusqu’à 175 km/h par endroits.

Le centre-ville de Landerneau, dans le Finistère, s’est retrouvé sous les eaux. Les vagues déchaînées ont projeté des tonnes de galets sur les côtes, modifiant le paysage du littoral.

Ces vents extrêmes ont arraché des arbres, endommagé des bâtiments et perturbé les infrastructures.

Pour en savoir +

Ouragan d’octobre 1987

La tempête de 1987, surnommée l’« Ouragan de 1987 »,  a frappé la Bretagne et la Normandie avec une violence exceptionnelle, laissant une marque indélébile dans l’histoire météorologique de la région.

Un épisode météo hors norme

Dans la nuit du 15 au 16 octobre 1987, une dépression explosive a balayé le nord-ouest de la France, provoquant des vents d’une intensité exceptionnelle. En Bretagne, des rafales ont été mesurées à 200 km/h à Ouessant et 187 km/h à Quimper.

Mais c’est à Granville, sur la côte voisine, qu’a été enregistré le record absolu de 216 km/h – une valeur toujours invaincue à ce jour, même après le passage de Ciaran en 2023.

Elle a laissé une empreinte durable : un quart des forêts bretonnes a été détruit, des dizaines de milliers d’habitations ont été privées d’électricité, et les dégâts matériels ont été estimés à près de 23 milliards de francs à l’échelle nationale.

Illustration d’une tempête en Bretagne avec un phare dans la tourmente, des arbres déracinés et une maison endommagée

Cette infographie illustrée évoque les conséquences d’une tempête sur les côtes bretonnes.

Le paysage breton a été profondément modifié. “Le paysage ressemblait à un champ de ruines, comme à Verdun”, se souviennent certains habitants, frappés par l’ampleur des dégâts. (source La chaîne météo)

Malgré son intensité, le nombre de victimes est resté relativement limité en raison d’un passage nocturne et d’un faible coefficient de marée. Pour de nombreux habitants, cette nuit reste l’un des épisodes météorologiques les plus marquants du siècle.

Des dégâts considérables

L’impact a été dévastateur :

  • 15 personnes ont perdu la vie en France.
  • Les dégâts ont été estimés à environ 23 milliards de francs de l’époque, soit 3,5 milliards d’euros.
  • Près d’un quart des forêts bretonnes a été détruit.
Un phénomène météorologique exceptionnel !

Souvent qualifiée à tort d’ouragan, il s’agissait en réalité d’une dépression des latitudes moyennes, d’une intensité rare. Sa pression atmosphérique est descendue jusqu’à 948 hPa à Brest, un record depuis la création de la station en 1945. Sa vitesse de déplacement, environ 110 km/h, a contribué à amplifier les effets dévastateurs.

Un tournant dans la gestion des tempêtes

Cet événement climatique extrême a marqué un tournant dans la prise de conscience des menaces météorologiques en Bretagne et en Normandie.

Il a conduit à une amélioration des systèmes d’alerte et à une meilleure préparation face aux tempêtes.

Paradoxalement, dix ans après la catastrophe, le bilan forestier s’est avéré positif, avec un reboisement presque complet des zones détruites et l’apparition de 30 000 hectares de nouvelles forêts.

L’ouragan d’octobre 1987 reste gravé dans la mémoire collective comme un rappel de la puissance de la nature et de la nécessité d’une vigilance constante face aux phénomènes météorologiques extrêmes.

Daria (25 et 26 janvier 1990)

Photo de la tempête Daria en 1990 : voitures roulant sur le Boulevard Barnaart dans une tempête de sable, vent force 12, vers Bloemendaal aan Zee et la Zeeweg

Daria en janvier 1990 : tempête de sable sur le Boulevard Barnaart (Pays-Bas), vent force 12. Fotopersbureau de Boer 

25–26 janvier 1990. La tempête Daria, qu’on appelle aussi Burns’ Day Storm, a lancé un hiver que bien des Bretons n’oublieront pas. Cette « bombe cyclonique » a frappé fort, avec des rafales mesurées à 176 km/h à la Pointe du Raz et une houle violente qui a secoué tout le littoral de la Manche à l’Atlantique (source : Wikipédia).

Et ce n’était que le début. Daria a ouvert la voie à une série impressionnante d’au moins dix tempêtes, parmi lesquelles Vivian, Herta et Wiebke, venues balayer les forêts, déstabiliser les réseaux électriques, et s’inscrire durablement dans les souvenirs de ceux qui les ont traversées (source : Wikipédia).

93 morts en six pays. Daria n’a pas seulement secoué les toits, elle a bouleversé des vies. On compte 45 décès au Royaume-Uni, 19 aux Pays-Bas, 10 en Belgique, 8 en France, 7 en Allemagne et 4 au Danemark. Un épisode brutal, dont les conséquences humaines ont marqué l’Europe (source : Wikipédia).

Herta (3 février 1990)

19/20 FR3 du 04 février 1990 - Tempête meurtrière sur la France - Tempête Herta - Archive INA

19/20 FR3 du 4 février 1990 – Herta, un épisode meurtrier sur la France.
Archive INA, disponible sur YouTube.

Herta a frappé la France en pleine journée, un passage peu courant pour ce type de phénomène.

Des vents dévastateurs

Ce fut la seconde plus forte tempête en 50 ans dans la moitié nord.

Dès 9 h, des vents extrêmement puissants ont balayé la Bretagne, atteignant 167 km/h à la pointe du Raz et 162 km/h à Belle-Île-en-Mer. Parallèlement, la Normandie a été touchée par des rafales allant jusqu’à 170 km/h à Granville.

En avançant dans les terres, les rafales ont atteint 133 km/h à Nantes (Pays de la Loire) et 151 km/h au Cap de la Hève, près du Havre en Seine-Maritime (Normandie). Herta a ensuite frappé l’Île-de-France, où les vents ont culminé à 158 km/h à Brétigny-sur-Orge.

Un bilan humain et matériel lourd

En France, 23 personnes ont perdu la vie ce jour-là. Parmi les régions les plus touchées, la Bretagne n’a pas été épargnée.

À Herbignac, un habitant raconte :

« Le vent soufflait à plus de 120 km/h en continu, avec des rafales à 140 km/h ; une énorme branche presque aussi large que la route est tombée derrière ma voiture… Ma femme tremblait de peur, et scrutait les vitres en espérant qu’elles résistent. » (source : infoclimat)

À Pipriac, un chauffeur routier a perdu la vie après la chute d’un arbre. Trois autres personnes ont été grièvement blessées par des baies vitrées soufflées en pleine tempête.

Les dommages matériels ont été importants : l’église de Brielles a perdu son clocher, des bâtiments ont été endommagés à Rennes, et des commerces ont subi des dégâts à Cancale et Vitré. Partout dans la région, de nombreux arbres ont été déracinés. (source : Ouest France)

Lothar et Martin (décembre 1999)

Photo après la tempête Martin de décembre 1999 à Angoulême montrant des arbres déracinés et des équipes de déblaiement

Dégâts à Angoulême, au matin du 28 décembre 1999, après la tempête Martin.
Nicolas Dessaux — Travail personnel

Lothar et Martin, qui ont frappé la Bretagne les 26 et 27 décembre 1999, ont marqué l’histoire de la région par leur violence exceptionnelle. Ces événements météorologiques ont été qualifiés de « tempêtes du siècle » en raison de leur intensité et de leurs impacts considérables.

Elles ont causé la mort de 140 personnes en Europe, dont 92 rien qu’en France.

Des forêts entières ont été détruites, des fermes gravement endommagées, et des toits arrachés. Le réseau électrique a subi de lourdes conséquences, laissant certaines villes, dont Rennes, sans courant pendant un moment.

Un accident dramatique faisant 4 victimes sur la RN12 vient rappeler la brutalité des événements. Plus de 150 000 foyers sans électricité, des secours débordés… Lothar n’a duré que quelques heures, mais son passage a laissé une région sonnée. Comme en témoigne cette vidéo.

Lothar a touché les côtes bretonnes le 26 décembre, apportant des vents d’une force extraordinaire.

Des rafales record ont été enregistrées :

  • 184 km/h sur l’île d’Ouessant
  • 173 km/h à Saint-Brieuc, constituant le record régional pour cet événement
  • 158 km/h à Pleyber-Christ

Les témoignages autour de Lothar sont nombreux, et disent tous la même chose : personne n’était prêt à une telle violence.

Dans la nuit du 26 décembre 1999, la Bretagne est frappée de plein fouet. Dans le Trégor, les habitants se réveillent au son des rafales, découvrant au petit matin des toitures envolées, des routes bloquées et des arbres à terre.

Martin a suivi le lendemain, le 27 décembre, affectant particulièrement le sud de la Bretagne.

Elle touche une zone plus au sud de la Bretagne que la première, mais avec une force semblable.

Elle impacte moins durement la région, mais la Loire-Atlantique subit d’importants dégâts, notamment dans ses forêts.

Le réseau électrique est une nouvelle fois touché, tandis que les estuaires et les côtes connaissent des inondations.

En Ille-et-Vilaine, les dégâts ont été nombreux, et cinq personnes ont perdu la vie : quatre dans un véhicule percuté par des arbres à Montauban, une autre à Boussac, après l’effondrement du toit de sa maison.

(sources : La chaîne météo) – Voir des photographies de tempêtes en Bretagne

Justine (30 janvier 2021)

Photographie d'une vague incroyable pendant la tempête Justine en Bretagne à droite et sa représentation encadrée à gauche

Le 30 janvier 2021, tempête Justine au Conquet. Une vague puissante se dresse, évoquant la silhouette d’un dragon. Photographie de Loïc Delplanque

Loïc Delplanque : « Lors de la tempête Justine, les vagues frappaient plus fort qu’à l’ordinaire. Ruisselant, j’allais repartir à la voiture quand il sortit des flots. Ce qu’il y a de beau avec les vagues, hormis la puissance qui émane d’elles, c’est l’imaginaire qu’elles suscitent. Certains y verront une simple vague, j’y vois un dragon sorti des mers. Et vous, que voyez-vous dans cette photo ? »

Justine a frappé la Bretagne le 31 janvier 2021.

Avec des vents atteignant près de 150 km/h, elle a provoqué des inondations, des coupures d’électricité et des dégâts matériels.

Les côtes bretonnes ont été violemment battues par des vagues impressionnantes. Les habitants ont dû faire face à des conditions météorologiques extrêmes, rappelant la vulnérabilité de l’homme face à la nature.

Ciarán (1ᵉʳ au 2 novembre 2023)

Tempête Ciarán : la Bretagne face à l'urgence climatique - Enquêtes de région Le Mag - France 3 Bretagne

Enquêtes de région Le Mag : Tempête Ciarán – la Bretagne face à l'urgence climatique.
Reportage diffusé sur France 3 Bretagne, présenté par A. Masteau.
Un an après la nuit du 1er au 2 novembre 2023, ce documentaire revient sur les conséquences humaines, économiques et climatiques de Ciarán dans le nord-ouest de la France.

Ciarán, dans la nuit du 1er au 2 novembre 2023, s’est distinguée par une violence exceptionnelle. Certains médias n’ont pas hésité à la qualifier de « tempête du siècle ».

Quatre personnes ont perdu la vie en France lors du passage de Ciarán. En Bretagne, un technicien d’Enedis est décédé à Pont-Aven, alors qu’il intervenait pour rétablir l’électricité.

Des vents d’une force extraordinaire

Ciarán a généré des rafales de vent d’une intensité rarement observée en Bretagne :

  • 207 km/h enregistrés à la Pointe du Raz dans le Finistère, établissant un nouveau record
  • 193 km/h mesurés à Plougonvelin, également dans le Finistère
  • 180 km/h relevés sur l’île de Bréhat dans les Côtes d’Armor

Même à l’intérieur des terres, les vents sont restés très violents :

  • 125 km/h à Rostrenen dans les Côtes d’Armor
  • 108 km/h enregistrés à Rennes en Ille-et-Vilaine
Des dommages importants

Les conséquences de Ciarán ont été dévastatrices pour la région :

 

  • De nombreux arbres déracinés et des toitures endommagées
  • Des routes coupées et des ports de plaisance dévastés
  • Environ 1,2 million de foyers privés d’électricité en France, dont une grande partie en Bretagne

Je suis allé sur la presqu’île de Perharidy, quelques jours après la tempête. Elle avait laissé des traces partout. Des arbres couchés par dizaines, les chemins barrés, les talus éventrés. Un spectacle de désolation.

 

On entend souvent parler des vents à plus de 200 km/h, des coupures de courant ou des dégâts matériels. Mais quand on est sur place, que l’on voit ces paysages familiers défigurés,  cela vous prend aux tripes. Chaque arbre au sol rappelle à quel point tout peut basculer en une nuit.

 

Ce jour-là, j’ai aussi appris que le hêtre de Ponthus, dans la forêt de Brocéliande, avait lui aussi été abattu. Un arbre emblématique, chargé d’histoires, de balades, de souvenirs pour beaucoup.

Tableau chronologique des plus grosses tempêtes

Principales tempêtes ayant touché la Bretagne depuis 1873
DateNom de la tempêteIntensité / DescriptionZones les plus exposéesVents maximum
22-24 novembre 1984Inondations, galets projetés, vents très violentsLanderneau, littoral bretonJusqu’à 175 km/h
15-16 octobre 1987Ouragan de 1987Dévastation majeure, forêts détruitesOuessant, Quimper, Finistère200 km/h (Ouessant), 187 km/h (Quimper)
25-26 janvier 1990DariaViolenteBelle-Île, Pointe du Raz176 km/h
3 février 1990HertaDeuxième plus forte en 50 ansBelle-Île, Pointe du Raz, GranvilleJusqu’à 170 km/h
26 décembre 1999LotharTempête du siècle (1re vague)Ouessant, Saint-Brieuc, Finistère184 km/h, 173 km/h
27 décembre 1999MartinTempête du siècle (2e vague)Sud Bretagne, Loire-Atlantique
31 janvier 2021JustineInondations, coupures, conditions extrêmesCôte bretonnePrès de 150 km/h
1er-2 novembre 2023CiaránExceptionnelle, record historiquePointe du Raz, Plougonvelin, Bréhat207 km/h

Statistiques marquantes

Quand on parle de tempêtes en Bretagne, on pense souvent au vent. Mais il n’y a pas que les rafales. Certaines données sont tout aussi impressionnantes

Vague s’écrasant sur un phare en Bretagne pendant une tempête

Illustration d’un phare breton face aux intempéries : quand la mer frappe sans relâche pendant un coup de vent hivernal.

Des vagues hors norme

Voici quelques chiffres records liés aux vagues observées ces dernières décennies sur les côtes bretonnes. Toutes ces hauteurs sont issues de mesures précises ou d’estimations fiables :

– 24,60 mètres. C’est la hauteur d’une vague enregistrée au phare de la Jument durant l’hiver 2017-2018.
Des capteurs installés sur place, associés à un système d’analyse d’images, ont permis de la mesurer avec précision. Quand on pense à l’isolement de ce phare en pleine mer, on imagine ce que l’on doit ressentir face à une telle masse d’eau, dans le bruit, le vent, et les embruns.
(Source : campagne de mesure sur le phare de la Jument, hiver 2017‑2018 – voir également fiche Wikipédia du phare)

– 21,1 mètres. C’est la hauteur d’une vague mesurée au large du Finistère pendant le passage de la tempête Ciaran, dans la nuit du 1er au 2 novembre 2023.

Cette valeur a été enregistrée près de la bouée des Pierres Noires, au sud d’Ouessant, le point le plus à l’ouest de la France métropolitaine.

La hauteur significative des vagues atteignait déjà 11,7 mètres, mais cette déferlante isolée a franchi les 21 mètres, soit l’équivalent d’un immeuble de six étages.

Une donnée impressionnante, qui rappelle la violence des phénomènes sur cette partie de la côte exposée aux grandes houles de l’Atlantique Nord.

Dans les terres aussi, l’impact a été brutal.

À Guingamp, Aurélie, 48 ans, raconte avoir été réveillée à 4 heures du matin par « un énorme bruit ». Un arbre dans son jardin s’est fendu en deux : « Ce n’est pas passé loin. À quelques degrés près, c’était la catastrophe… »

 

(Sources : La Chaîne Météo et Le Parisien via témoignage d’Aurélie)

– 23,60 mètres. C’est ce qu’a mesuré la bouée des Pierres Noires pendant la tempête Petra, au large de Molène, début février 2014.
Pendant plus de dix heures, les vagues sont restées au-dessus des 14 mètres. Une violence qui ne s’est pas arrêtée en mer.

À Lomener, Ambroise Le Floc’h raconte : « le vent dans les volets, avec les volets qui claquent beaucoup ; on entend la houle qui frappe la digue… ».

 

(Sources : Infoclimat, Le Point)

– 16 mètres. C’est la taille des vagues enregistrées à Ouessant et Belle‑Île‑en‑Mer pendant la tempête du 16  octobre 1987, poussées par une houle longue et puissante le long de tout le littoral breton.
Le niveau de la mer est monté de 1,7 m à Brest et au Conquet, malgré un coefficient de marée faible.

Vague s’écrasant sur un phare pendant une tempête
Un phare seul face aux éléments : la mer se déchaîne pendant la tempête.

Plusieurs habitants s’en souviennent encore :

« …Ma grand‑mère habitait à Cancale : sa maison tremblait sous les rafales, jusqu’à son lit. Même les vitres vibraient », raconte un membre d’Infoclimat, évoquant cette nuit où les « cannonnades » de vent faisaient rage et que tous les bateaux du port de Concarneau s’étaient retrouvés accrochés aux remparts.

 

Une nuit où la mer et le vent parlaient fort — et où toute la Bretagne a dû écouter.

 

(Sources : Wikipédia, Infoclimat)

– 17,7 mètres au-dessus du niveau de la mer – Phare de la Jument
Le 3 janvier 2018, au phare de la Jument à Ouessant, plusieurs vagues exceptionnellement hautes — appelées “scélérates” — ont été observées. L’une d’elles a atteint 17,7 mètres au-dessus du niveau de la mer, soit la hauteur de sa crête. La plus impressionnante, ce jour-là, a été mesurée à 24,6 mètres de creux à crête.

(Sources : Wikipédia)

Où observer les tempêtes en Bretagne ?

Les zones les plus exposées

La Bretagne fait partie des régions les plus exposées aux tempêtes, surtout sur ses côtes.

Des lieux comme la Pointe du Raz, Ouessant, la presqu’île de Crozon ou la baie du Mont-Saint-Michel subissent régulièrement des conditions extrêmes. Les vents violents, les fortes vagues, les marées exceptionnelles et les submersions s’y enchaînent à chaque saison.

Lors d’épisodes comme Ciarán, ces zones ont été particulièrement touchées. Certaines villes portuaires, comme Brest, Lorient ou Saint-Malo, essuient régulièrement des dégâts matériels importants.

Quant aux estuaires et aux zones basses, ils restent vulnérables aux inondations. Face à ces multiples dangers, les autorités rappellent l’importance d’une vigilance constante.

Le phare du Four

Photographie d'une vague submergeant le phare du Four sous un ciel de tempête à droite et sa représentation encadrée à gauche

Photographie prise le 29 janvier 2020 par Loïc Delplanque, le 30 janvier 2021, lors de la tempête Justine au Conquet. Une vague colossale s’écrase sur la digue, lors d’une violente tempête au large du phare du Four. Sa version encadrée est exposée juste à côté.

 

Le phare du Four, bien connu pour les vagues immenses qui viennent se fracasser contre ses murs lors des tempêtes. Allumé pour la première fois en mars 1874, il se situe entre la Manche et l’Atlantique.

Il est visible depuis le GR34 à Landunvez et Porspoder. Construit en quatre ans sur la roche du Four, il ressemble au phare des Pierres Noires. Ces deux phares jumeaux guident les marins dans le dangereux chenal du Four.

Au phare du Four, le spectacle impressionne autant qu’il inquiète. Ces phénomènes peuvent aussi être meurtriers.

Le 27 avril 1873, alors que la construction du phare n’était pas encore achevée, une « lame sourde » a fait chavirer un bateau transportant vivres et matériaux, causant la mort de trois marins.

Malgré les assauts répétés des éléments, le phare du Four a résisté aux conditions les plus extrêmes.

Sa construction robuste et sa position stratégique lui ont permis de tenir bon face aux caprices de la mer d’Iroise.

Certaines traces, pourtant, restent visibles : le 1er février 1904, la foudre l’a frappé, causant d’importants dégâts.

Aujourd’hui encore, le phare du Four reste un symbole de résilience face aux aux assauts des vagues.

La côte sauvage du Morbihan

Photo d'une vague submergeant une roche sur la côte sauvage du Morbihan à droite et son interprétation encadrée à gauche

Photographie prise le 21 octobre 2022 par Loïc Delplanque sur la côte sauvage du Morbihan. Une vague immense submerge un rocher au large.

 

La côte sauvage du Morbihan, avec ses falaises abruptes et ses plages isolées, est souvent exposée aux éléments déchaînés, particulièrement durant la saison hivernale.

Ces phénomènes météorologiques extrêmes se caractérisent par des vents puissants et des vagues impressionnantes qui façonnent le paysage côtier.

Les tempêtes sur cette côte peuvent générer des rafales dépassant fréquemment les 100 km/h, avec des records atteignant parfois 150 km/h lors des épisodes les plus intenses.

Ces vents violents, combinés à la topographie particulière de la côte, créent des conditions maritimes spectaculaires et dangereuses.

Les vagues générées par ces tempêtes peuvent atteindre des hauteurs considérables, parfois supérieures à 10 mètres.

Ces conditions extrêmes attirent souvent des curieux et des photographes, mais représentent un réel danger pour la sécurité des personnes et des infrastructures côtières.

Les autorités locales prennent régulièrement des mesures de précaution lors de ces événements, comme la fermeture de certains accès à la côte ou l’émission d’alertes à la population.

La Côte Sauvage du Morbihan vit aussi au rythme de ces phénomènes, parfois violents.

Tempêtes et climat : comprendre les enjeux

Illustration d’un bateau approchant un phare en mer

Illustration maritime – Un voilier navigue près d’un phare sous le soleil.

Le rôle du changement climatique

Le changement climatique se fait déjà sentir en Bretagne, avec un réchauffement de +1,4 °C depuis les années 1960. D’ici 2100, la hausse pourrait atteindre +4 °C.

Des années comme 2022, jugées très chaudes aujourd’hui, deviendraient alors des années plutôt fraîches.

Les sécheresses seront plus longues et plus intenses : les sols resteront secs un mois de plus, et leur intensité pourrait grimper de 47 %. À l’inverse, les pluies hivernales augmenteront de 14 %, avec des épisodes extrêmes plus fréquents (+9 à 44 %), ce qui augmentera les probabilités d’inondation.

Les rivières, elles, verront leur débit baisser de 37 % en fin d’été, allongeant d’un mois la période d’étiage (le moment où le niveau de l’eau est le plus bas).

Le niveau de la mer pourrait monter de 36 à 69 cm, rendant les submersions marines plus fréquentes.

L’océan Atlantique, plus chaud et plus acide, subira des vagues de chaleur marines plus souvent.

Et les feux de forêt pourraient gagner 25 jours par an de conditions favorables.
Un climat de plus en plus contrasté, entre pénuries d’eau et excès soudains.

Impact du réchauffement climatique sur les tempêtes

Les modèles climatiques prévoient un décalage des trajectoires vers le nord, avec des vents plus intenses en hiver.

En Bretagne, ce type d’évolution s’ajoute à d’autres effets du réchauffement climatique — élévation du niveau de la mer, vulnérabilité accrue des côtes, intensification des précipitations extrêmes. Les points suivants permettent d’en préciser les principaux impacts.

Illustration du réchauffement climatique avec la Terre assise sur un sol désertique sous un soleil écrasant

Réchauffement climatique – Illustration montrant la Terre en personnage, affectée par la sécheresse et la chaleur.

Réchauffement climatique : Depuis la fin du XIXe siècle, le niveau de la mer a augmenté d’environ 30 cm à Brest, selon les mesures marégraphiques disponibles. Cette hausse s’est accélérée au cours des dernières décennies, reflétant une tendance globale liée au réchauffement climatique.

Vulnérabilité côtière : Les zones basses du littoral breton, ainsi que certaines îles, sont particulièrement exposées aux risques de submersion marine. Des communes comme Treffiagat, dans le Finistère, ont dû procéder à la démolition de maisons menacées par l’érosion côtière et la montée des eaux.

Intensification des phénomènes extrêmes : Le réchauffement climatique entraîne une augmentation de la fréquence et de l’intensité des précipitations extrêmes, ainsi qu’une accélération de l’érosion côtière. Ces phénomènes sont observés en Bretagne, où les épisodes de fortes pluies deviennent plus fréquents et plus intenses.

Déplacement des trajectoires des tempêtes : Les modèles climatiques prévoient un déplacement vers le nord des trajectoires dans l’Atlantique Nord, ce qui pourrait modifier l’exposition de la Bretagne à ces événements. Cette évolution est liée aux changements dans les courants atmosphériques induits par le réchauffement global.

Impacts combinés sur les communes bretonnes : La montée du niveau de la mer, combinée à l’intensification des tempêtes, renforce les menaces pour de nombreuses communes bretonnes. Bien que le chiffre de 93 communes soit mentionné dans certains rapports, il est important de noter que l’exposition varie selon les localités et les mesures de protection mises en place.

En Bretagne, la montée du niveau de la mer, combinée à des épisodes météo de plus en plus violents, expose déjà plus de 130 000 habitants au risque de submersion marine.

Ce phénomène menace particulièrement les zones basses et les îles, avec des conséquences potentiellement graves pour les infrastructures et les populations locales.

Illustration montrant les différentes étapes de l’érosion côtière sur une falaise
Illustration en quatre étapes de l’érosion d’une falaise côtière, depuis la paroi initiale jusqu’à la formation d’une arche puis d’une aiguille isolée.

Érosion côtière : un phénomène amplifié par le changement climatique

La Bretagne, avec ses 2 470 km de côtes naturelles, est particulièrement exposée à l’érosion littorale.

Ce phénomène, déjà ancien, est aujourd’hui exacerbé par la montée du niveau de la mer et l’intensification des tempêtes, conséquences directes du réchauffement climatique.

Selon le Cerema, environ 9 % du littoral finistérien, soit 120 km, sont touchés par l’érosion, affectant principalement les côtes sableuses et meubles .

Les communes littorales bretonnes sont confrontées à des défis majeurs pour adapter leur urbanisme et protéger les infrastructures.

En réponse, la région Bretagne a adopté en février 2024 un document d’orientations pour aider les collectivités à intégrer les risques d’érosion dans leurs politiques locales d’aménagement, une première en France à cette échelle .

Illustration d’une femme arrosant un pot où une pièce en forme de dollar sort du pot
Croissance économique – Illustration utilisée pour évoquer les conséquences financières des tempêtes en Bretagne.

Conséquences économiques et environnementales

L’érosion côtière en Bretagne entraîne des impacts économiques significatifs.

Les dommages aux infrastructures, aux habitations et aux activités économiques telles que le tourisme et l’ostréiculture représentent des coûts importants pour les collectivités locales.

Par exemple, les tempêtes de l’hiver 2013-2014 ont causé des dégâts considérables sur le littoral breton, nécessitant des investissements substantiels pour les réparations et la mise en place de mesures de protection .

Sur le plan environnemental, l’érosion perturbe les écosystèmes côtiers, entraînant la perte de biodiversité et la dégradation des habitats naturels.

La disparition des dunes et des zones humides réduit la capacité naturelle du littoral à amortir les chocs liés aux marées et aux épisodes climatiques violents, augmentant ainsi la vulnérabilité des territoires.

Mesures de protection et d’adaptation du territoire

Les collectivités bretonnes mettent en place des stratégies de gestion intégrée du trait de côte (c’est-à-dire qu’elles prennent en compte l’ensemble du littoral, ses usages et ses évolutions naturelles), en misant sur la résilience naturelle des écosystèmes (leur capacité à se régénérer ou à s’adapter face aux tempêtes, à l’érosion ou à la montée des eaux).

Le partenariat Litto’Risques accompagne les collectivités finistériennes dans l’adaptation face aux évolutions du littoral.

En s’appuyant sur l’observation locale et la sensibilisation, il propose des solutions techniques aux communes vulnérables face à l’érosion.

Les tempêtes bretonnes, de l’ouragan de 1987 à Ciaran, révèlent une histoire marquée par des vents violents et des dégâts matériels.

Face à l’élévation du niveau de la mer et à l’intensification des phénomènes climatiques, la Bretagne adapte ses stratégies de protection, comme le partenariat Litto’Risques.

Comprendre ces enjeux permet de mieux anticiper les dangers, préserver les côtes et garantir la résilience d’un territoire où la nature, imprévisible, impose respect et vigilance.

Bretagne face aux tempêtes : un reportage de Thalassa

Vidéo Vivre avec la tempête en Bretagne - Thalassa
Vivre avec la tempête en Bretagne – reportage de Thalassa (France 3), publié début 2023

La Bretagne a toujours vécu avec les tempêtes. Elles font partie de son identité, de ses paysages, de sa mémoire collective.

Mais avec le réchauffement climatique, leur fréquence, leur intensité et leurs conséquences évoluent. Crues, submersions, vents extrêmes, houles impressionnantes… tout s’amplifie.

Observer, comprendre et anticiper ces phénomènes devient indispensable. Non pas pour céder à l’alarmisme, mais pour s’adapter — intelligemment.

Car chaque donnée, chaque relevé, chaque carte météo devient une petite boussole pour mieux vivre sur un territoire où la nature impose parfois ses règles.

Foire aux questions sur les tempêtes en Bretagne

Quelle est la plus forte tempête jamais enregistrée en Bretagne ?

La tempête du 15 octobre 1987 est souvent considérée comme la plus violente ayant touché la Bretagne. Des rafales de vent atteignant 200 km/h ont été enregistrées à Ouessant, causant d’importants dégâts matériels et forestiers.

Quelle a été la plus grosse tempête en France ?

Depuis 1980, la tempête Lothar, fin décembre 1999, est considérée comme la plus sévère ayant touché la France. Elle a balayé le nord du pays avec des rafales souvent supérieures à 140 km/h, de la Bretagne à l’Alsace.

D’autres tempêtes notables incluent Martin (décembre 1999), Klaus (janvier 2009), Xynthia (février 2010) et plus récemment Ciaran (novembre 2023), chacune ayant marqué les esprits par leur intensité et les dégâts causés.

Combien de tempêtes frappent la Bretagne chaque année ?

Le nombre de tempêtes touchant la Bretagne varie considérablement d’une année à l’autre.

Certaines années, la région peut être frappée par plusieurs tempêtes, tandis que d’autres années sont plus calmes.

Depuis 1980, plus de 180 événements ont été recensés sur l’ensemble de la région.

Quelles sont les zones les plus exposées aux tempêtes en Bretagne ?

Les côtes du Finistère, comme Ouessant, la Pointe du Raz ou Plougonvelin, figurent parmi les zones les plus exposées. La côte sauvage du Morbihan, Belle-Île et les îles bretonnes sont également régulièrement concernées.

Où habiter en Bretagne en 2050 ?

Il est difficile de désigner des zones absolument « sûres » en Bretagne en 2050, mais les zones basses du littoral sont les plus menacées par la montée des eaux. Des sites comme les îles Molène, Sein, les Glénan, et des parties du littoral autour de Morlaix pourraient disparaître.

Il est préférable de privilégier les zones situées à l’intérieur des terres et à une altitude plus élevée. Il est crucial de prendre en compte le risque d’inassurabilité de certains biens immobiliers, particulièrement en Bretagne Nord et sur les côtes méditerranéennes.

À quelle période surviennent le plus souvent les tempêtes en Bretagne ?

Les tempêtes touchent principalement la Bretagne entre novembre et mars, période correspondant à l’activité maximale des dépressions atlantiques.

Comment les tempêtes affectent-elles la pêche en Bretagne ?

Les tempêtes en Bretagne ont un impact significatif sur la pêche. Elles ont pu emporter des navires entiers, entraînant la perte de vies humaines, comme en témoigne l’histoire des Terre-Neuvas.

La tempête de 1930 est considérée comme la plus meurtrière du XXe siècle pour la marine en France. Plus de 200 marins-pêcheurs, principalement bretons, ont perdu la vie lorsque leurs dundees ont été pris dans une violente tempête au sud de l’Irlande.

Le changement climatique rend-il les tempêtes plus fréquentes ou plus fortes ?

Il n’existe pas encore de consensus scientifique sur une augmentation significative de la fréquence ou de l’intensité des tempêtes en Bretagne.

En revanche, certaines études suggèrent que les systèmes météo deviennent plus instables, avec des phénomènes parfois plus localisés ou intenses.

Que faire en cas d’alerte météo en Bretagne ?

Il est recommandé de rester à l’abri dans un bâtiment solide, de fermer les volets et les fenêtres, et de limiter les déplacements. Les objets extérieurs, les véhicules et les documents importants doivent être mis en sécurité. Il convient également de prévoir une lampe, une radio à piles, de l’eau potable et les traitements médicaux nécessaires. En cas d’alerte, suivre les consignes des autorités, éviter d’utiliser le téléphone pour ne pas surcharger les lignes, et ne pas prendre la voiture, même pour récupérer un proche.

Où s’informer pendant une tempête en Bretagne ?

Les sites de Météo-France, des préfectures et les réseaux sociaux officiels des collectivités locales diffusent des alertes et des consignes en temps réel. Les radios locales restent aussi un bon relais d’information en cas de coupure internet.

Épaves Bretagne : les plus beaux cimetières de bateaux

Épaves Bretagne : les plus beaux cimetières de bateaux

Ce qu’il faut savoir sur les épaves en Bretagne

En Bretagne, plusieurs sites permettent d’observer d’anciennes épaves de bateaux de pêche ou de commerce.

De la Rance à la rade de Brest, en passant par le Golfe du Morbihan, ces anciens ports, rivières et anses accueillent des cimetières marins accessibles à pied.

Cet article recense les principaux lieux à découvrir : les épaves du Diben à Plougasnou, avec l’ancien palangrier Kalinka, construit en 1964 par Michel Rolland ; les épaves du Port-Rhu à Douarnenez ; le site du Sillon à Camaret-sur-Mer ; les anciens navires désarmés à Landévennec dans l’anse de Penforn ; les vestiges de bateaux au Magouër à Plouhinec ; les carcasses visibles à Kerhervy à Lanester ; les épaves près de l’île Berder ; les belles épaves du Bono ; et enfin Quelmer-La Passagère avec l’Ondine et le Philippe-Martine.

Dans cet article, nous nous concentrerons uniquement sur les épaves en Bretagne échouées et visibles. La liste des sites présentés ici n’est pas exhaustive, mais reflète un choix personnel. Certaines des photographies de ces épaves sont disponibles à la vente en tirages limités (édition limitée).

Carte Interactive des Épaves Visibles en Bretagne

Cette carte regroupe les plus beaux cimetières de bateaux et épaves accessibles en Bretagne, classés par département. Explorez les points d’intérêt pour découvrir les détails de chaque site et planifier vos visites.

Les épaves du Finistère

L’anse du Diben

Photographie de l'épave du Kalinka avec encadrement - Idée déco originale
Photographie prise par Loïc Delplanque.

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Finistère – 6 endroits incontournables à découvrir

Finistère – 6 endroits incontournables à découvrir

Découvrez les trésors cachés du Finistère : Une exploration des cascades, chaos, viaducs et plus encore

C’est au bout de la terre que je vous emmène aujourd’hui. Le Finistère — qui signifie littéralement « fin de la terre » — marque les confins de la Bretagne. Un territoire où les côtes ont un rôle important, mais il serait erroné de penser qu’il ne se découvre que par son littoral. Ses forêts, ses chaos et ses cascades sont de fiers ambassadeurs du département. Et que dire des Monts d’Arrée, où s’enchaînent les paysages lunaires et enchanteurs. C’est ce Finistère que je vous invite ici à découvrir.

 

Cascades de l’Ellez

 

Photographie nature des Cascades de l'Ellez dans une pièce moderne

Photographie des Cascades de l’Ellez, prise par Loïc Delplanque

 

Découvrez cette photographie en édition limitée

Situées au cœur des Monts d’Arrée, les Cascades de l’Ellez offrent une échappée pittoresque dans la beauté brute de la nature. Ces cascades, près du petit village de Saint-Herbot, descendent dramatiquement à travers un terrain rocheux, créant une série de magnifiques chutes d’eau. La rivière Ellez, traversant neuf communes du Finistère, est riche en légendes locales, dont celles de l’Ankou et du Youdig, ajoutant une aura mystique à votre visite​. Historiquement, cette région était importante pour l’exploitation de la tourbe, et les vestiges de ces anciennes pratiques sont encore visibles aujourd’hui.

 

Chaos de Huelgoat

 

Photographie artistique en édition limitée du Chaos de Huelgoat dans une pièce chic - Formations rocheuses uniques

Photographie du Chaos de Huelgoat, proposée en version encadrée. Réalisée par Loïc Delplanque.

 

Découvrez cette photographie en édition limitée

Le Chaos de Huelgoat est un site naturel impressionnant où des blocs de granit géants sont empilés de manière apparemment aléatoire, créant un paysage chaotique et fascinant. Ce phénomène géologique est le résultat de l’érosion des roches au fil des millénaires. Huelgoat est également associé à de nombreuses légendes bretonnes, dont celle du roi Arthur. Promenez-vous parmi les rochers et découvrez des formations comme la Roche Tremblante et le Gouffre, où la rivière d’Argent disparaît mystérieusement sous terre​​.

 

Viaduc de Morlaix

 

Photographie artistique du Viaduc de Morlaix

Vue du Viaduc de Morlaix. Photographie réalisée par Loïc Delplanque.

 

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Le Viaduc de Morlaix, un impressionnant ouvrage d’art du XIXe siècle, est l’un des symboles architecturaux les plus emblématiques du Finistère. Construit entre 1861 et 1864 pour accueillir la ligne de chemin de fer reliant Paris à Brest, ce viaduc en pierre domine la ville de Morlaix avec ses arches majestueuses. Mesurant 292 mètres de long et culminant à 58 mètres de haut, il offre une vue panoramique imprenable sur la ville et ses environs. Le viaduc est encore en usage aujourd’hui et constitue un témoignage vivant de l’ingénierie ferroviaire du siècle passé​​.

 

Étang du Moulin Neuf

 

Photographie artistique en noir et blanc d'un arbre au milieu de l'Étang du Moulin Neuf dans une pièce chic

Photographie en noir et blanc d’un arbre isolé au milieu de l’Étang du Moulin Neuf, une œuvre de Loïc Delplanque.

 

Découvrez cette photographie en édition limitée

L’Étang du Moulin Neuf, situé près de Plounéour-Ménez, est un lieu de détente idéal pour les amateurs de nature et de pêche. Cet étang artificiel, créé pour alimenter un ancien moulin, est entouré de sentiers de randonnée pittoresques. Les visiteurs peuvent y observer une riche biodiversité, avec de nombreuses espèces d’oiseaux et de plantes aquatiques. L’étang est également un lieu populaire pour la pêche, offrant des prises variées dans un cadre paisible et verdoyant​.

 

Phare de la Tourelle des Perdrix

 

Photo du phare de la tourelle des Perdrix au lever du soleil et sa version encadrée, style déco bord de mer.

Le Phare de la Tourelle des Perdrix au petit matin, avec sa version encadrée de Loïc Delplanque, photographe dans le Morbihan.

 

Découvrez cette photographie en édition limitée

Le Phare de la Tourelle des Perdrix, situé à l’embouchure de l’Odet près de Bénodet, est un monument maritime emblématique. Construit en 1913, ce phare en forme de tourelle est peint en noir et blanc pour être facilement repérable de jour comme de nuit. Bien que désactivé en 1984, il reste un point de repère important pour les navigateurs et un site photogénique pour les visiteurs. Son emplacement offre également une vue magnifique sur l’estuaire et les îles Glénan au loin​​.

 

Les Monts d’Arrée

 

Photographie artistique d'un lever de soleil dans les Monts d'Arrée dans un intérieur contemporain

Photographie artistique d’un lever de soleil dans les Monts d’Arrée. Loïc Delplanque

 

Découvrez cette photographie en édition limitée

Les Monts d’Arrée, formant la colonne vertébrale du Finistère, sont une chaîne de montagnes offrant des paysages sauvages et spectaculaires. Le point culminant, le Roc’h Ruz, atteint 385 mètres. Les Monts d’Arrée sont connus pour leurs landes de bruyères et leurs tourbières mystérieuses, ainsi que pour leurs nombreux sentiers de randonnée. La région est également imprégnée de mythes et de légendes bretonnes, faisant des Monts d’Arrée un lieu de mystère et de beauté naturelle. Les visiteurs peuvent explorer des sites tels que le Mont Saint-Michel de Brasparts, offrant une vue panoramique sur les environs​​.

Les plus belles forêts en Bretagne

Les plus belles forêts en Bretagne

Certaines des photographies présentes dans cet article sont disponibles à la vente en tirages limités.

Une terre de légendes

Les forêts bretonnes sont des lieux où l’imaginaire à toute sa place. En longeant les chemins, on ressent cette présence, à la fois discrète et apaisante, des histoires anciennes. Ici, tout est tranquille, sans artifices, juste les arbres et le murmure du vent qui semblent garder la mémoire des lieux.

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Légendes bretonnes

Légendes bretonnes

Certaines des photographies présentes dans cet article sont disponibles à la vente en tirages limités.

La Bretagne est une région qui, par ses paysages énigmatiques, est propice aux légendes. Nous allons, ici, découvrir quelques-unes des plus célèbres légendes bretonnes. Du Barbe-bleue breton au célèbre roi Arthur, l’imaginaire est mis en alerte pour le voyageur qui arrive sur cette belle terre. Je vous invite à faire une pause et à vous laisser transporter, le temps de cette lecture, au cœur des légendes bretonnes.

La légende de Saint-Cado

Photographie de la maison de Saint-Cado avec encadrement - Idée déco original

 

Au VIe siècle, Saint Cado, un moine gallois, vivait en ermite sur une petite île au large de Belz, dans la Ria d’Étel, en Bretagne. Il souhaitait relier son île au continent par un pont pour faciliter l’accès à sa chapelle. Cependant, les moyens manquaient pour construire ce pont.

Un jour, le diable lui apparut et lui proposa un marché : il construirait le pont en une seule nuit, mais en échange, il demandait l’âme et le corps de la première créature vivante qui le traverserait. Saint Cado accepta, mais il avait un plan.

Au matin, le pont était miraculeusement achevé. Avant de le bénir, Saint Cado lâcha un chat sur le pont. Le diable, furieux, lança quelques rochers qui devinrent les îlots avoisinants. Ainsi, le pont fut construit, mais le diable ne put réclamer aucune âme.

La chapelle romane de Saint Cado, située sur l’île, est aujourd’hui un lieu de pèlerinage et un endroit très apprécié des touristes. Elle témoigne de cette légende et de la sagesse de Saint Cado.

Comorre, les Bretons ont aussi leur Barbe-bleue !

barbe bleue

Cette légende a plusieurs versions, je vais donc, ici, vous raconter l’une d’entre elles.
Faisons un retour en arrière jusqu’au VIe siècle, et partons à la découverte de la légende de Comorre. Le Comte de Plusigner, Conomor signifiant « Le grand chef », régnait de façon tyrannique sur toute la Cornouaille. Il se marie avec une jeune femme, mais apprend peu de temps après par un devin qu’il mourra un jour de la main de l’un de ses fils. Homme cruel et peu clément, il prit la décision de tuer sa femme dès que celle-ci serait enceinte. Peu de temps après il décapite cette dernière ainsi que ses cinq femmes suivantes.

Un jour, se rendant au Monastère d’un saint homme nommé Gildas, le futur Saint Gildas, il y fait la rencontre de la splendide Triphine, fille du comte de Vannes. Il tombe immédiatement sous son charme. Le comte, qui était au courant de la réputation de Conomor, était réticent et demanda conseil à Saint Gildas. Ce dernier demanda à Conomor de se retirer un an pour rattraper les erreurs passées. Conomor accepta, par désir d’épouser Triphine.

Il était si pieux et obéissant depuis un an que Gildas, ému de ce miraculeux repentir, conseilla au comte de Vannes d’accepter l’union. Le mariage fut grandiose et tout se passa bien pendant des mois. Cependant, à son retour d’un long voyage, Conomor surprend sa jeune femme occupée à broder des bonnets de nouveau-nés dans le château. Triphine était enceinte ! Furieux, il annonça qu’il allait la tuer.

Triphine parvient à s’échapper, mais sa fuite effrénée dans les bois accélère l’accouchement et elle donne naissance à un fils. Conomor part à sa poursuite avec ses soldats. Il la rejoint au sommet de la montagne et lui coupe la tête avec une épée ! Le père de Triphine, Guerech, prévient son ami Saint Gildas et ils se rendent ensemble sur les lieux du crime. L’abbé ne dit qu’une phrase, bien que Triphine était décapitée, elle se leva, saisit sa tête d’une main, et prit son enfant de l’autre. Puis elle suivit les deux cavaliers vers le château de Conomor.

Arrivés au château, St Gildas demande à Conomor, le meurtrier, de venir saluer sa femme et son enfant, mais personne ne répondit. Furieux, il attrape une poignée de terre et la jette sur les tours du château qui s’effondrent sur Conomor et ses soldats. Il replaça alors la tête de l’enfant et sa mère sur leurs épaules et baptisa l’enfant du nom de Trémeur.

Conomor parvint à s’échapper. Saint Gildas voyagea alors à travers la Bretagne pour condamner les actions du seigneur. En 548, il convoqua avec succès un comité civil et ecclésiastique et le déclara coupable. Il est alors excommunié et dépouillé de tous ses biens, et commence à errer en Bretagne. Il tue son frère Iona, roi de Domnonée, et épouse sa veuve. Elle a un fils, Judual, héritier légitime du royaume. Son beau-père le dépouille de ses terres et de ses biens, Judual combat Conomor dans les monts d’Arrée et au troisième combat le transperce avec un javelot.

Malgré toutes les précautions prises par Conomor, la prophétie s’est réalisée !

La Légende de La ville d’Ys, cité engloutie

ville ys

La princesse Dahut, fervente adepte des rites celtiques, se livre à des aventures amoureuses qui déplaisent à l’évêque de Quimper. Pour sa fille, Gradlon le Grand, roi de Cornouaille, construit la splendide cité d’Ys, protégée par une digue. Cependant, Dahut, en rébellion contre l’autorité religieuse, rêve d’une ville prospère où règnent liberté et joie.

Pour assouvir ses désirs, elle libère un dragon qui s’empare des navires marchands, propulsant Ys au sommet de la richesse bretonne. Chaque nuit, elle invite un amant masqué au palais, mais à l’aube, ceux-ci sont condamnés par un enchantement mortel.

Un jour, un prince mystérieux vêtu de rouge apparaît et Dahut en tombe éperdument amoureuse. Ignorant qu’il est le diable envoyé pour punir la ville, elle lui dérobe la clé de l’écluse. Lorsqu’il ouvre la digue, les flots déferlent, engloutissant Ys et ses habitants.

Seul Gradlon parvient à fuir grâce à saint Gwenolé, mais il doit abandonner sa fille. Aujourd’hui, les pêcheurs de Douarnenez affirment entendre les cloches sous les eaux et espèrent un jour voir la cité d’Ys renaître, plus splendide que jamais.

Tristan et Iseult

Herbert James Draper Tristan Isolde

Tristan et Iseult par Herbert Draper (1901)

Tristan et Iseult est l’une des plus célèbres histoires d’amour de la littérature médiévale européenne. Cette légende, dont les origines remontent au XIIe siècle, raconte l’histoire tragique de deux amants liés par un amour passionné mais interdit.

L’histoire

Tristan, neveu du roi Marc de Cornouailles, est chargé de ramener Iseult d’Irlande pour qu’elle épouse le roi. Sur le bateau du retour, Tristan et Iseult boivent par erreur un philtre d’amour destiné à Iseult et au roi Marc. Ils tombent alors éperdument amoureux l’un de l’autre.

Malgré le mariage d’Iseult avec le roi Marc, les deux amants continuent de se voir en secret. Découverts, ils s’enfuient et vivent quelque temps dans la forêt. Ils finissent par se séparer, Tristan partant en exil.

Blessé mortellement lors d’une bataille, Tristan fait appeler Iseult, seule capable de le guérir. Un signal est convenu : une voile blanche si Iseult vient, noire si elle ne vient pas. Par jalousie, on annonce faussement à Tristan une voile noire. Il meurt de chagrin, suivi peu après par Iseult.

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